Suite à la publication de la photo suivante, Monique Turcotte a produit un beau dialogue:
Dialogue sur un banc public
Homme de droite
La vie est difficile, vous ne trouvez-pas? Je suis perdu dans toute cette société qui a changé sans me demander mon avis.
Homme de gauche
Ressaisissez-vous, monsieur. Tout votre corps indique dans quel état vous êtes intérieurement : la tête baissée, le dos vouté, les mains à plat sur vos cuisses comme si vous ne saviez pas quoi en faire, vous êtes l’image même de la dépression!
HD
Et vous, monsieur, les bras croisés, la tête dans les nuages, vous me donnez l’impression d’être complètement décroché de la réalité. Comment arrivez-vous à ignorer ce qui se passe autour de vous?
HG
Justement, monsieur, pour vivre sereinement ce qui se passe autour de moi, j’ai besoin de puiser mon énergie dans la beauté et le détachement temporaire. Ces moments de détente profonde sont nécessaires à mon équilibre. Alors, je ne vous parle plus, je retourne à mes divagations bienheureuses.
HD
Vous êtes probablement un rêveur, un artiste, un homme qui compte sur la pensée magique pour vivre un jour à la fois.
HG
Silence, monsieur, vos propos défaitistes empêchent l’énergie de m’atteindre.
HD
Et vous, le bienheureux au chapeau noir : de qui vous moquez-vous avec ce sourire en coin? Du rêveur ou de moi qui suis tellement conscient de la lourdeur de la vie?
Guy
Moi, monsieur, je suis ailleurs… dans un espace de vie qui change sans cesse, ce qui me permet de marcher devant le temps, d’être en paix avec l’univers. J’ai retraité ma vie et ma conception du temps et du bonheur. Vous y arriverez, vous aussi, un jour. Capitalisez sur ce temps de bien-être profond.
HG
Eh! Guy, je suis toi, il y a 20 ans?
Guy
Je sais, je m’étais reconnu. Et je suis très heureux de n’avoir pas changé sur l’essentiel de la vie.