vendredi 30 décembre 2011

LE MUR

Une autre photo qui a suscité des réactions...



Monique Turcotte a écrit:

Cette très belle photo me rappelle une chanson de ma jeunesse :

Y'a toujours un côté du mur à l'ombre Et jamais nous n'y dormirons ensemble Faut s'aimer au soleil, nus, débarrassés De ce mur qui nous volait nos voyages insensés.
À mon âge, je me dis surtout qu'il faut se tenir du côté du mur au soleil,
pour se réchauffer, mais surtout pour voir la vie dans la Lumière !
WOW que c'est beau, tout ce qui fait tes jours.

Puis, Clément écrit sur son blogue: http://remolino.qc.ca/

Fallait-il me hisser sur le mur ou marcher sagement la route rocailleuse?

J’ai d’abord été séduit par le point de vue du funambule. Ça semble un choix évident pour celui qui rêve. Je saurais ce qu’il y a de l’autre côté du mur, et là-bas, au loin. À gauche et à droite. Au nord et au sud. Je saurais.

Mais j’ai eu peur.

Peur de tomber.

Alors, j’ai marché. Sans jamais me retourner.

J’ai marché sur les traces pas de ceux qui m’ont précédé. J’ai emprunté le sentier, littéralement.

C’est l’histoire qui s’écrit avec les pieds.

C’est ainsi que j’ai réalisé qu’à cette distance du mur on peut tout juste, se levant sur la pointe des pieds, obtenir quelques indices de ce qu’il y a de l’autre côté. Imaginer.

L’obstacle devenu écran.

Contraint au regard du photographe — autre mur, invisible — je me suis interrogé : qu’y a-t-il derrière moi suivant son regard? Ce n’est pas un hasard s’il a pointé là son objectif, à la recherche du beau. Derrière, c’est d’où on vient, à la recherche du beau. Alors cette maison bleue, fleurie, c’est sans doute là où on va, là où mène la route.

La route rocailleuse au bout de laquelle il doit y avoir une école ou une gare.

Quelle différence, au fond, quand on y pense?